Suite au rapport de la Cour des comptes sur la gestion trouble des fonds فيروس كورونا المستجد (كوفيد-19), la Division des enquêtes criminelles (Dic) a été activée par le procureur de la République. Libération rappelle la mise en lumière d’un détournement de fonds publics au ministère des Sports, ainsi que l’usage de documents falsifiés.
Dans le cadre des Fonds Covid, le Directeur de l’administration générale et de l’équipement, Mamadou Ngom Niang, a affirmé lors de son interrogatoire que l’État avait alloué une somme de 400 millions de francs Cfa. La répartition de ces fonds a été supervisée par le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss).
Le Dage a admis que les subventions étaient distribuées par chèques ou par virements. Il a également reconnu avoir enfreint les règles comptables en effectuant une série de paiements en espèces d’un montant de 205 millions, sans l’approbation du ministère des Finances.
Le montant, selon le mis en cause, a été versé à la Fédération sénégalaise de Basket-ball (Fsbb), sous prétexte de « charges importantes » liées aux droits à la Fiba, évaluées à 85 millions, sous peine de sanctions. S’ajoutent à cela les frais d’hôtel de 6 millions et les réclamations du président de la Fsbb, concernant le remboursement de créances à hauteur de 49 millions que l’État devait.
C’est ainsi, selon les explications du Dage, qu’il a accordé 190 millions à la Fsbb, bien que celle-ci n’ait eu droit qu’à une subvention de 15 millions.
Les enquêteurs ont également découvert un autre manquement : la Fédération nationale de Handball aurait reçu cinq fois plus que la dotation prévue (70 millions).
Le président de l’association des lutteurs, Ibrahima Dione alias Gris Bordeaux, accuse Niang d’avoir fabriqué une décharge et falsifié une signature. Niang a reconnu avoir émis une décharge falsifiée pour se justifier auprès des vérificateurs de la Cour des comptes, mais il assure que le lutteur a bien reçu 15 millions, même si la décharge mentionne 10 millions.
En guise de défense, le Dage a déclaré que ce « faveur » aurait été accordé au représentant des lutteurs sur instruction de son ministre de tutelle à l’époque, Mactar Bâ.
Selon Libération, l’ancien ministre des Sports n’a pas encore été convoqué pour une audition.