Au cœur d’une nouvelle polémique politique, le député Matar Diop de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a récemment accusé Ousmane Sonko, leader du parti Pastef dissout, d’avoir reçu des financements en provenance du Qatar. Cette accusation n’est pas nouvelle dans le contexte politique sénégalais, comme le souligne Aminata Touré lors de son intervention à l’émission Grand Jury sur la Rfm du 10 décembre.
Des Précédents : Accusations Politiques et Réponses Juridiques
Aminata Touré rappelle des précédents, citant l’affaire des Libyens avec Maître Abdoulaye Wade et l’accusation de blanchiment qui avait visé Macky Sall lorsqu’il était opposant. Selon elle, ces accusations font partie de la rhétorique politique au Sénégal. Toutefois, elle souligne qu’accuser sans présenter de preuves n’est pas suffisant pour que la justice s’auto-saisisse, insistant sur le besoin de clarté et de responsabilité.
La Demande de Preuves : Un Appel à la Responsabilité
Aminata Touré fait référence à un spécialiste juridique de Pastef qui a demandé au député Matar Diop de présenter ses preuves. Elle souligne que quiconque ne peut pas faire des accusations sans fondement, car les magistrats ont d’autres priorités et ne peuvent pas s’auto-saisir de manière indiscriminée. Toutefois, elle souligne que le procureur peut s’auto-saisir, mais elle émet des réserves sur une éventuelle sélectivité dans cette démarche.
Le Défi des Preuves : Attentes de l’Opinion et Tradition Politique
Aminata Touré conclut en soulignant que, comme l’accusateur prétend détenir des preuves, l’opinion publique attend qu’il les présente au procureur. Toutefois, elle insiste sur le fait que cette situation est une tradition politique au Sénégal, où les accusations sont monnaie courante, mais la responsabilité de présenter des preuves reste cruciale dans un contexte où la justice est sollicitée de manière sélective.