Le lundi 29 janvier, en réaction au retrait du Mali de la CEDEAO, le gouvernement a organisé un Conseil des ministres extraordinaire dans la salle des banquets du palais Koulouba au Mali. Après cette réunion, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’est exprimé devant la presse, abordant naturellement la décision controversée.
« Une nécessité de survie », selon le Ministre Diop
Selon le chef de la diplomatie malienne, la CEDEAO est devenue une menace progressive pour les pays membres. Il soutient que l’organisation est instrumentalisée contre les institutions et les États membres, imposant des mesures coercitives ayant un impact négatif. Le ministre Diop estime que le Mali doit prendre cette décision radicale par nécessité de survie, soulignant que Bamako a désormais un intérêt majeur à se soustraire à l’influence déstabilisatrice de la CEDEAO.
Le ministre Diop envisage que cette sortie permettra au Mali de se réorganiser, de tirer parti des opportunités qui se présentent et de collaborer avec les pays partenaires qui le désirent.
Cas de la Mauritanie
Face aux inquiétudes suscitées par cette décision, Abdoulaye Diop rappelle le choix fait par la Mauritanie il y a deux décennies. Il souligne que la Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO il y a vingt ans et se porte bien. Selon l’autorité, la Mauritanie continue d’avancer, soutenant que le Mali, le Burkina Faso, et le Niger possèdent les réponses géopolitiques et géostratégiques nécessaires pour progresser malgré ce retrait.