Mercredi soir, le gouvernement de transition au Burkina Faso a annoncé avoir contrecarré « une tentative de coup d’État » la veille, un an après l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un putsch.
Dans un message diffusé à la télévision nationale, le gouvernement a informé le public que les services de renseignement et de sécurité burkinabè avaient réussi à déjouer cette tentative de coup d’État le 26 septembre 2023. Il a également ajouté que « pour l’heure , des officiers et d’autres personnes présumées impliquées dans cette entreprise déstabilisatrice ont été appréhendés, tandis que d’autres sont activement recherchés ». Le gouvernement a exprimé ses regrets quant à la tentative de putsch, soulignant que les instigateurs avaient pour dessein sombre d’attaquer les institutions de la République et de plonger le pays dans le chaos.
Le mardi soir précédent, des milliers de personnes avaient investi les rues de la capitale Ouagadougou à l’appel des partisans du capitaine Traoré, cherchant à le « protéger » face aux rumeurs de putsch qui enflammaient les réseaux sociaux.
Le gouvernement a affirmé son intention de faire « pleinement la lumière sur ce complot » et a regretté que des officiers, dont le devoir est de défendre la Patrie, aient été entraînés dans une entreprise de cette nature, visant à entraver la marche du peuple burkinabè. vers sa souveraineté et sa libération totale des hordes terroristes qui cherchent au dominateur.
Cette présomption de tentative de putsch survient pratiquement un jour pour jour après le coup d’État qui a porté le capitaine Traoré au pouvoir le 30 septembre 2022. C’était alors le deuxième coup d’État en huit mois pour le Burkina Faso, pays rongé depuis près d’une décennie par des violences jihadistes dévastatrices qui ont touché une grande partie de son territoire.
