Die Banque mondiale (BM) a récemment dévoilé ses prévisions de croissance pour l’Afrique sub-saharienne, exprimant de sérieuses préoccupations concernant l’avenir du continent, en proie à une instabilité croissante.
Croissance en baisse et perspectives actuelles
Pour l’année en cours, la BM anticipe une croissance économique de seulement 2,5%, marquant une baisse par rapport aux 3,6% enregistrés l’année précédente. Cette baisse s’explique en grande partie par le ralentissement des principales économies de la région. Le Nigeria devrait afficher une croissance de 2,9%, tandis que l’Angola et l’Afrique du Sud devraient enregistrer respectivement 1,3% et 0,5% de croissance.
PIB par habitant stagnant et la menace d’une « Décennie Perdue »
La BM met en évidence un problème majeur : le PIB par habitant n’a pas progressé depuis 2015, avec une prévision de croissance de seulement 0,1% par an pour la période 2015-2025. Cette situation inquiétante laisse craindre une « décennie perdue » pour l’Afrique sub-saharienne.
Défis sociaux et économiques
Andrew Dabalen, chef économique de la Banque pour l’Afrique, souligne les conséquences de cette croissance faible : une réduction plus lente de la pauvreté et une création d’emplois limitée, alors que plus de 12 millions d’Africains intègrent le marché du travail chaque année. Il insiste sur la nécessité urgente pour les responsables politiques de mettre en place des réformes économiques pour stimuler la croissance et l’emploi.
Facteurs de ralentissement économique
La BM identifie plusieurs facteurs à l’origine du ralentissement économique, notamment l’instabilité politique, la fragilité, les conflits et les violences. Certains pays, comme le Soudan, font face à une récession importante, avec une prévision de recul de leur économie de 12% cette année, en raison de conflits prolongés.
Enquêtes liées à la dette publique
La dette publique reste une source d’inquiétude majeure, avec plus de vingt pays de la région présentant un risque élevé de surendettement, voire étant déjà en situation de surendettement.
Améliorations partielles
Malgré la complexité de la situation économique, la BM note certaines améliorations, notamment une inflation moins marquée en 2023 par rapport à 2022, passant de 9,3% à 7,3%.
Perspectives régionales contrastées
Il est important de noter que certaines zones de la région se démarquent positivement, comme la CEDEAO en Afrique de l’Ouest, prévoyant une croissance cumulée de 5,1%, ou la Communauté de l’Afrique de l’Est, où l’ l’économie devrait progresser de 4,9%. Ces exemples offrent un rayon d’espoir au milieu des défis économiques de l’Afrique subsaharienne.