Dans l’ouest du Niger, une attaque dévastatrice a coûté la vie à vingt-neuf soldats, marquant ainsi la plus grave tragédie depuis la prise de pouvoir par les militaires à la fin du mois de juillet. Cette nation est depuis longtemps aux prises avec des violences jihadistes, mais cette récente attaque a atteint un niveau de violence inédit, selon le ministère de la Défense, qui a annoncé ces événements dans la nuit de lundi à mardi.
Attaque Terroriste Complexe : Un Lourd Bilan
L’attaque a eu lieu près de la frontière du Mali, lors d’opérations visant à « neutraliser la menace que constitue l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), fortement implanté dans la zone ». Selon un communiqué diffusé à la télévision nationale :
« Un détachement des forces de sécurité a fait l’objet d’une attaque complexe au nord-ouest de Tabatol, combinant l’utilisation d’engins explosifs improvisés et de véhicules kamikazes par plus d’une centaine de terroristes« .
Le bilan provisoire de cette attaque est le suivant : côté ami, 29 soldats sont tombés en héros, deux ont été gravement blessés. De plus, « plusieurs dizaines de terroristes » ont été tués au cours de cette confrontation.
Au Niger, 29 soldats ont été tués lors d’une attaque dans l’ouest du pays. #FranceInfo #Niger pic.twitter.com/GbQ9HGzZ1F
— 24 (@ne24ws) October 3, 2023
Sécurité Instable depuis la Prise de Pouvoir des Militaires
Ce tragique incident représente le bilan le plus lourd depuis que les militaires ont pris le contrôle du pays à la fin de juillet. Les militaires avaient justifié leur coup d’État en grande partie par la détérioration de la situation sécuritaire. En réponse à cette attaque, sept soldats ont été tués dans l’ouest du pays, et cinq autres ont perdu la vie dans un accident de la circulation.
Mi-août, le Niger avait déjà été endeuillé lorsque 17 soldats nigériens avaient été tués et 20 autres blessés dans une attaque perpétrée par des jihadistes présumés près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso. Cette zone, connue sous le nom des « trois frontières », située entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est un repaire pour les jihadistes sahéliens affiliés à Al-Qaïda et à l’EIGS.
Le communiqué de mardi a également révélé que « des communications des terroristes, contraints au repli, ont été interceptées et ont permis d’établir que ces criminels ont bénéficié d’une expertise extérieure« , sans fournir de détails supplémentaires sur cette expertise extérieure.