Des rassemblements de protestation ont eu lieu dans plusieurs villes du Québec, exigeant une réforme de la situation des travailleurs sans-papiers et la suppression d’un système administratif qui laisse les employés vulnérables. Actuellement, de nombreux travailleurs étrangers sont liés contractuellement à un seul employeur, créant un terreau propice à l’exploitation de la part de certains employeurs et entravant la mobilité professionnelle des travailleurs. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les employés d’un abattoir en passe de fermer.
« Assez bons pour travailler ! Assez bons pour rester »
Des manifestants, représentant divers syndicats et organismes d’aide aux immigrants, se sont réunis sous une pluie glaciale pour dénoncer le caractère inégalitaire du marché du travail. De nombreux travailleurs étrangers dépendent exclusivement de leur employeur pour maintenir leur statut au Canada. En cas de fermeture de leur entreprise, comme c’est actuellement le cas pour un abattoir du sud du Québec, leur capacité à trouver un nouvel emploi est entravée.
Une Vie Arrachée à la Racine
Un ouvrier originaire de Madagascar, qui vit dans la région depuis trois ans, refuse de quitter son domicile : « Nous nous sommes installés et avons trouvé notre place dans cette communauté. Maintenant, on nous arrache de notre environnement pour nous replanter ailleurs. Cela signifie repartir de zéro, et c’est une perspective difficile à accepter. »
L’Appel à la Suppression du Travail sous Contrat
Le syndicat CSN plaide en faveur de l’abolition du permis de travail lié à un employeur, une situation précaire pour les travailleurs étrangers. Le porte-parole François Proulx-Dupeyret explique : « Il est temps de permettre à ces centaines de milliers de personnes de rester au Québec, de s’intégrer dans la société québécoise et de devenir une force de travail et des citoyens du Québec. Tous les individus doivent bénéficier des mêmes droits. »
Les Abus Encouragés par des Permis de Travail Restreints
Le permis de travail restrictif expose également les travailleurs à d’éventuels abus de la part d’employeurs malveillants. Les employés étrangers hésitent à dénoncer des conditions de travail inadéquates par crainte d’être contraints à quitter le Canada pour retourner dans leur pays d’origine.