Ce dimanche soir, les réseaux sociaux s’enflamment alors que le nom et la photo de Bassirou Diomaye Faye deviennent viraux. Sa « nomination » par Ousmane Sonko pour représenter l’ancien parti Pastef dans la course présidentielle de février 2024 fait grand bruit. C’est un moment clé dans la phase des parrainages, soulevant des débats passionnés en ligne.
La montée en puissance d’un partisan proche
Bassirou Diomaye Faye, actuellement incarcéré pour avoir exprimé les juges sénégalais sur Facebook depuis le 18 avril dernier, est désigné comme l’un des choix préférés pour défendre avec « légitimité » le « projet » d’Ousmane Sonko, avec qui il entretient des liens étroits.
Sa ressemblance avec Sonko est frappante, suscitant des comparaisons flatteuses : « Il est le parfait sosie d’Ousmane Sonko », chuchote-t-on. « Même fougue, même éloquence, même nature impétueuse, même passion pour les arts martiaux, même style vestimentaire : souvent crâne rasé, barbe soigneusement taillée ».
Un profil surprenant et combattant
Cet homme, en apparence réservé mais redoutable dans ses polémiques, dirige le Mouvement national des cadres patriotes (Moncap). Il figure parmi les premiers à avoir adhéré au projet Pastef/Les patriotes, bien qu’il ne soit pas l’un de ses fondateurs. À travers ses interventions, il a montré une facette belliqueuse, n’hésitant pas à utiliser des stratégies peu conventionnelles pour déstabiliser ses opposants.
Son discours, souvent cinglant envers le régime en place, révèle un homme sans compromis. Sa confrontation avec Me El Hadji Diouf est un exemple flagrant. Diplômé de l’ENA après une maîtrise en Droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Bassirou Diomaye Faye est également doté d’une vision aiguisée sur les enjeux étatiques et la gouvernance.
Les racines de son fiançailles
L’entrée en politique de Bassirou Diomaye Faye est survenue après la création du Pastef en 2014, bien que, selon ses propres mots, la politique ne faisait pas partie de ses aspirations initiales. C’est l’engagement politique de son père, un membre du Parti socialiste, qui semble avoir été déterminant. Une sorte de rébellion héritée de son père l’a incité à combattre ce qu’il considérait comme anormal.
Sa transition du syndicalisme à la politique était presque naturelle pour lui, une suite logique dans la défense des intérêts, que ce soit au sein d’une corporation professionnelle ou pour le bien-être du peuple à travers une implication politique.
Un chemin pavé d’obstacles
Malgré son ascension dans les rangs du Pastef et sa proximité avec Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n’a pas encore occupé de poste électif. Il a subi une défaite lors des élections locales de 2022 et n’a pas pu se présenter aux législatives la même année, son investiture sur une liste ayant été invalidée par le Conseil constitutionnel.
Actuellement en détention provisoire, à la différence d’Ousmane Sonko dont l’éligibilité est remise en question, Bassirou Diomaye Faye semble pour l’instant épargné par cette problématique.
