Depuis le 29 septembre 2023, la Direction Générale des Élections (DGE), dirigée par Tanor Thiendella Sidy Fall, est en conflit ouvert avec la coalition « Sonko 2024 ». La DGE refuse obstinément de remettre les fiches de parrainage à Ousmane Sonko, arguant initialement que ce dernier ne figure plus sur les listes électorales. Cependant, la DGE semble oublier néanmoins qu’elle avait pourtant délivré les fiches de parrainage à Khalifa Sall et Karim Wade, malgré leur condamnation et retrait des listes électorales en 2019.
L’intransigeance de Tanor Thiendella Sidy Fall
Ayib Daffé, député de Pastef, ressort des locaux de la DGE bredouille et en colère. Il qualifie cette situation de « dilatoire » et de « banditisme administratif », accusant la DGE de refuser d’exécuter les décisions de justice. Pourtant, le directeur des élections, Tanor Thiendella Sidy Fall, qui s’apprête à superviser sa troisième élection présidentielle depuis 2012, semble avoir changé son approche envers les candidats. Alors qu’il avait été plutôt clément envers les candidats « K » condamnés, il se montre intransigeant envers Ousmane Sonko, candidat même aux décisions judiciaires.
Flagrant délit de Parti pris
Le 20 octobre dernier, Tanor Thiendella Sidy Fall conteste la décision du juge Sabassy Faye, affirmant que celle-ci n’est pas « définitive » en raison des recours possibles de l’État. Cependant, cette argumentation est jugée peu convaincante par de nombreux experts électoraux, car l’État n’avait pas encore engagé de démarches légales au moment de cette déclaration. Malgré les injonctions de la CENA, Tanor Thiendella Sidy Fall maintient sa position, insistant sur le fait que la DGE n’a pas le pouvoir d’intervenir dans le fichier électoral sans une décision définitive de la Cour Suprême.
Contrôleur Général de police engagé dans les opérations électorales depuis 2002
Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur Général des Élections et Contrôleur Général de la police nationale, est impliqué depuis 2002 dans l’organisation logistique des diverses élections. Il a supervisé les aspects organisationnels des élections présidentielles, législatives et sénatoriales de 2007, ainsi que les élections locales de 2009. Après quelques mois d’intérim, il a été nommé directeur général des élections en 2012. En plus de ses fonctions nationales, il a également travaillé comme expert pour diverses organisations internationales. Sur le plan académique, il possède une solide formation en droit, en sciences politiques et en administration électorale. En 2022, il a été élu président du réseau des compétences électorales francophones (Rcef) et continue d’organiser le processus électoral au Sénégal depuis 2012.