Depuis fin septembre dernier, la campagne de collecte de parrainages est en cours, une étape cruciale pour les candidats à la présidentielle de février 2024. Bien que certains réussissent à franchir cette étape, ils pourraient se retrouver en position délicate, relégués au second plan pour raisons diverses.
Parmi les prétendants de l’opposition, on trouve Abdourahmane Diouf, leader d’Awalé, qui doit combattre dur pour déconstruire son image d' »opposant doux ». Malgré sa constance, il est considéré par certains comme un produit du système, manquant de base politique solide.
Les défis à relever pour les « Petits Candidats » de l’opposition
Déthié Fall, ancien camarade du parti d’Abdourahmane Diouf, présente également des défis. Bien qu’il ait suivi une voie politique claire, sa proximité avec Ousmane Sonko ne lui assure pas encore une assise politique solide. Il pourrait devenir un faiseur de roi, mais seulement s’il surmonte l’étape des parrainages.
Dans une situation similaire se trouve le Dr Babacar Diop, élu maire de Thiès en 2022. Bien qu’il se soit rapidement démarqué de la coalition Yewwi Askan wi, son parti Fds/Les Guelwaar n’a pas encore une influence étendue. Après avoir obtenu les parrainages nécessaires, il devra conquérir sa base électorale, particulièrement à Thiès, une ville réputée rebelle.
Quant au journaliste Pape Djibril Fall, bien qu’il ait réussi à entrer à l’Assemblée nationale, son statut de « non aligné » peut jouer contre lui. Sans une base affective solide, il risque d’être éclipsé, surtout dans une élection où le candidat officiel du pouvoir en place est généralement favorisé.
En vertu d’une loi adoptée en juillet dernier, les candidats à la présidentielle doivent obtenir des signatures citoyennes, une option risquée pour ces « petits candidats » qui ne disposent pas du soutien institutionnel nécessaire.
