Le monde médiatique sénégalais est actuellement secoué par une polémique entre le journaliste Babacar Fall et le rappeur Mass Seck, autour des difficultés financières traversées par le Groupe futurs médias (GFM).
Un débat sur la situation financière des médias
Lors d’une émission, Babacar Fall a évoqué les problèmes financiers affectant plusieurs entreprises de presse comme « Stades », « Sunu Lamb » et GFM. Il a suggéré une possible volonté du nouveau régime de limiter certains médias, une déclaration qui a immédiatement suscité une réaction virulente de Mass Seck.
Dans une réponse détaillée et argumentée, le rappeur a contesté le récit de Babacar Fall. Il remet en question la dépendance de GFM aux contrats publicitaires de l’État et souligne les véritables enjeux de la situation. Mass Seck pointe du doigt la vulnérabilité d’un modèle économique qui rendrait les médias « à la merci de l’État », potentiellement utilisables pour de la propagande politique.
Des ressorts cachés et des agents sacrifiés
Mass Seck met particulièrement en lumière la situation des employés ordinaires de GFM. Il souligne que ce sont principalement les agents sans ressources annexes qui souffrent réellement des retards de salaires.
« Les démissionnaires sont nombreux car ils préfèrent un salaire de 50 000 avant le 5 qu’un salaire qui tombe le 29 ou le 30 », affirme-t-il.
Le rappeur, tout en reconnaissant appartenir aux « privilégiés » capables de supporter ces retards, appelle à une réflexion plus profonde sur la viabilité des entreprises médiatiques. Il suggère une nécessaire diversification des partenariats économiques pour garantir l’indépendance éditoriale, conformément à la charte de Munich sur le journalisme.
Un débat qui met en lumière les défis économiques et éthiques du paysage médiatique sénégalais contemporain.