Un nouveau changement majeur s’opère à la tête de l’exécutif malien. Le général Abdoulaye Maïga a été nommé Premier ministre de transition ce jeudi, selon un décret présidentiel lu à la télévision d’État par le secrétaire général de la présidence, Alfousseyni Diawara. Cette nomination fait suite au limogeage de son prédécesseur, Choguel Kokalla Maïga, qui occupait ce poste depuis juin 2021.
Figure emblématique du régime militaire, le général Maïga n’est pas un novice dans les hautes sphères du pouvoir. Ancien porte-parole du gouvernement, il avait déjà assuré l’intérim du poste de Premier ministre pendant trois mois en 2022, lors de l’hospitalisation de son prédécesseur pour des problèmes cardiaques.
Bien que n’ayant pas fait partie du premier cercle des officiers ayant renversé le président civil en août 2020, il s’est rapidement imposé comme l’une des voix les plus influentes du régime. Récemment promu général de division, à l’instar d’autres figures clés du pouvoir dont le président de la Transition Assimi Goïta, il s’est particulièrement fait remarquer par ses prises de position fermes sur la scène internationale.
Le nouveau Premier ministre s’est notamment illustré par ses déclarations critiques envers la France, exigeant du président Emmanuel Macron l’abandon de toute « posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante ». Cette nomination renforce la présence militaire à la tête de l’État malien, avec désormais deux généraux aux commandes de l’exécutif.
Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, alors que son prédécesseur avait été démis de ses fonctions suite à des critiques formulées à l’encontre du régime des généraux.