Au mois de mai dernier, la direction des Douanes a sollicité l’intervention de la Mutuelle des Douanes pour organiser la colonie de vacances des enfants des douaniers à Dubaï. T. M. Seck, le responsable de la société Jump Agences de Vacances, a accepté la tâche. Il s’est engagé à fournir un ensemble de services, notamment l’hébergement, la nourriture, le transport, les visas, les visites touristiques, la sécurité, et l’organisation d’une fête de clôture pour 80 enfants et 20 encadreurs. Le montant total convenu s’élevait à 235 millions 148 mille 437 francs CFA.
Un Départ Contrarié
Le jour du départ, le 3 août, une surprise désagréable attendait les enfants et les encadreurs à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) : en raison de problèmes de visas, ils ne pouvaient pas monter à bord du vol Emirates comme prévu. Pour éviter de perdre les billets déjà émis, il a fallu payer des pénalités de 50 millions 71 mille 18 francs CFA. La Mutuelle des Douanes a réagi en déboursant une partie de ce montant, soit 22 millions 115 mille 697 francs CFA.
Intervention de la Mutuelle
Finalement, les enfants des douaniers ont pu partir pour Dubaï, mais leur voyage ne s’est pas déroulé sans embûches. À leur arrivée dans l’émirat, il est apparu que l’organisateur n’avait pas réglé les frais d’hébergement ni de nourriture. La Mutuelle des Douanes est intervenue une nouvelle fois en déboursant 32 millions 603 mille 418 francs CFA pour couvrir ces dépenses imprévues.
La Facture S’alourdit
Au total, les Douanes ont dépensé 89 millions 613 mille 285 francs CFA pour rectifier les erreurs de leur partenaire et garantir aux enfants de leurs agents un voyage qui soit moins cauchemardesque. Cependant, l’affaire ne s’est pas arrêtée là. La Mutuelle des Douanes a déposé une plainte pour abus de confiance contre T. M. Seck auprès de la Direction de la Police Judiciaire (DIC).
Déclarations Confuses
Dans le cadre de l’enquête, T. M. Seck a déclaré qu’il avait été « mis dans cette situation » par son partenaire à Dubaï, qui n’aurait pas réglé les frais de visas. Il a admis avoir utilisé 35 millions de francs CFA de la somme reçue à des fins personnelles mais a affirmé que cet argent représentait son bénéfice dans l’opération. Bien qu’il ait reconnu sa dette envers les Douanes, il a réduit le montant du préjudice de plus de 89 millions à « seulement » 40 millions de francs CFA, qu’il était prêt à rembourser. Il a été déféré au parquet en conséquence.