Depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, les revenus publics sur le continent africain sont en stagnation. Dans ce contexte, les pays africains sont confrontés à une inflation croissante, à des taux d’intérêt en hausse et à une diminution des aides publiques au développement. Face à ces défis, ils cherchent activement à mettre en œuvre des réformes nécessaires pour stimuler leur économie.
Besoin de réformes fiscales en Afrique
Un récent rapport de l’OCDE et de l’Union africaine met en lumière les difficultés des États africains à générer des revenus suffisants pour leur développement. La stagnation des revenus publics, accentuée par la pandémie de Covid-19, est attribuable à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi qu’à l’augmentation des taux d’intérêt. De plus, la faible volonté de payer des impôts et la mauvaise gouvernance entravent la collecte fiscale.
Solutions innovantes pour accroître les recettes fiscales en Afrique
Face à ces défis, les pays africains cherchent des moyens d’accroître leurs recettes fiscales sans alourdir le fardeau financier des ménages. Des solutions innovantes émergent, telles que l’utilisation de technologies de traçabilité sécurisée pour mieux surveiller les recettes fiscales liées à certains produits soumis à des taxes spéciales, comme le tabac et l’alcool. Par exemple, des pays comme la Tanzanie et le Togo ont enregistré une augmentation significative de leurs recettes grâce à l’adoption de solutions de marquage fiscal. De plus, des initiatives telles que « Inspecteurs sans frontières » ont permis de récupérer des milliards de dollars de recettes supplémentaires auprès des multinationales. Ces mesures, combinées à des réformes structurelles telles que la simplification des règles fiscales et la lutte contre la fraude, offrent des perspectives prometteuses pour améliorer les recettes publiques en Afrique.