Coline Fay, ressortissante française, est l’une des six personnes arrêtées devant la Cour suprême lors de l’audience relative au recours de l’Agent judiciaire de l’État (AJE) contre le verdict du Tribunal de Ziguinchor réintégrant Ousmane Sonko sur les listes électorales. Elle se retrouve désormais en prison et son dossier est en cours d’instruction.
Accusée d’avoir pris part aux événements du 17 novembre, Coline Fay, citoyenne française âgée de 26 ans, risque la perpétuité pour association de malfaiteurs terroristes, complot contre l’autorité de l’État, ainsi que pour des actes portant atteinte à la sécurité de l’État. L’avocat français Juan Branco a vivement répondu en demandant sa libération, soulignant que l’Élysée avait été alerté cinq jours auparavant et avait laissé la situation se dégrader. Il a déclaré que la France avait laissé une citoyenne française être placée en détention illimitée en raison de son soutien aux droits d’un opposant pour se présenter à une élection.
Selon les dires de l’avocat de l’opposant Ousmane Sonko relayés par Libération, cette affaire est encore plus sérieuse, pointant du doigt l’Élysée pour avoir volontairement ignoré la situation. Il a accusé le président du Sénégal, Macky Sall, d’avoir bénéficié d’une immunité diplomatique de la part de la France, en particulier après sa désignation en tant qu’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour la planète et les peuples.
