Trois jours avant le lancement de la campagne de vente de l’arachide, certains producteurs du Djoloff optent pour la vente de leurs récoltes sur le marché noir. Le prix fixé à 280 F CFA par kilogramme lors d’une réunion entre le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia), les huiliers, les opérateurs et les producteurs ne satisfaits pas ces agriculteurs.
Ils argumentent que l’État aurait pu, en collaboration avec ses partenaires, établir un prix minimum de 500 francs par kilogramme au moins. Plutôt que de se conformer au prix plancher de 280 francs, ils préfèrent vendre leurs récoltes à 450 francs sur le marché noir.
La date du 30 novembre 2023 a été avancée par l’État pour le début de la collection. Cependant, dans des endroits comme Gassane, Thiél, Barkedji, entre autres, les agriculteurs écoulent leurs récoltes d’arachide sur les marchés parallèles, notamment dans les marchés hebdomadaires ou à Touba.
Des acheteurs parcourent le Djoloff à la recherche de l’arachide, proposant des tarifs dépassant le prix minimum fixé.
Si cette situation persiste, le capital semencier pourrait être en péril. « Le capital semencier est en danger et la filière arachidière est compromise », souligne Abdou Sarr, un agriculteur de Gassane contacté par téléphone.
Cette année, la campagne de commercialisation risque de ne pas rencontrer le même succès que les années précédentes.
