Après l’audience de ce jeudi 12 octobre, Ndèye Fatou Fall, alias « Falla Fleur, » devra attendre jusqu’au 26 octobre prochain pour connaître sa situation juridique.
Lors des plaidoiries, les avocats de la défense ont plaidé en faveur de la relaxe de leur cliente. Maître Moussa Sarr a souligné que le parquet n’avait pas réussi à établir de liens concrets entre les publications de Falla Fleur et les rassemblements. Il a déclaré : « La question qui se pose à tout juriste après avoir lu l’ordonnance de renvoi est : qu’est-ce que Ndèye Fatou Fall fait ici ? » Maître Sarr a ajouté que le juge d’instruction lui-même avait déclaré dans l’ordonnance de renvoi qu’il ne pouvait pas confirmer que les publications de Falla Fleur étaient à l’origine des rassemblements dans le pays.
D’autre part, Maître Abdoulaye Tall a affirmé que cette affaire découlait du travail qu’elle avait accompli pour le peuple sénégalais lors du procès Adji Sarr-Ousmane Sonko. Il a rappelé que Falla Fleur avait fourni des informations en signant « Maintien rekk » (Rien que la vérité). « Ce jour-là, j’ai dit qu’un dossier lui serait collé, car il fallait la neutraliser », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le procureur avait requis une peine de trois ans de prison ferme contre Ndèye Fatou Fall, accusée d’actes susceptibles de compromettre la sécurité publique et les lois du pays, de provocation directe à un rassemblement non armé et non suivi d’effet. Bien qu’elle affirme ne pas être une militante du parti Pastef, elle est en détention depuis le 7 juin.
