Le 25 avril dernier, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a organisé un séminaire pour ses agents, visant à définir la nouvelle direction de la diplomatie sénégalaise avec le nouveau régime issu de l’élection présidentielle du 24 mars.
Les intervenants
Les intervenants comprenaient Pierre Sané, fonctionnaire international, Ibrahima Aïdara, économiste, et Ngagne Demba Touré, récemment nommé directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen).
Réactions mitigées
Selon le journal, ce séminaire dirigé par Yassine Fall, la nouvelle ministre des Affaires étrangères, a suscité des réactions mitigées parmi les diplomates. Certains ont exprimé leur mécontentement quant au fait que les intervenants aient parlé comme si l’histoire de la diplomatie sénégalaise devait être réécrite avec l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye.
Le groupe Avenir Communication rapporte que Yassine Fall a déclaré vouloir « réorienter notre diplomatie vers l’approfondissement et l’accélération d’un processus d’intégration approfondie et égalitaire de l’Afrique, conformément aux nouvelles orientations politiques du chef de l’État et la rupture attendue par le peuple sénégalais ».
Perspectives et propositions
Les intervenants ont soulevé diverses perspectives. Certains ont appelé à passer de la simple parole à l’action pour accélérer l’intégration des peuples africains, tandis que d’autres ont préconisé un positionnement fort du Sénégal dans les négociations internationales sur des questions telles que la dette, le financement du développement et le changement climatique.
Ngagne Demba Touré a plaidé en faveur d’un « souverainisme et d’un panafricanisme de gauche », proposant des mesures telles qu’un quota de 25% pour les jeunes Africains dans les organes politiques, la création de clubs sportifs et de forums régionaux et sous-régionaux pour l’emploi des jeunes.
