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Une famille brisée par la protection de la jeunesse : l’histoire de M. Dia

par Cheikh

En septembre 2022, la famille de M. Dia a été déchirée à la suite d’un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec. Cet organisme a le pouvoir d’intervenir lorsqu’un enfant est en danger ou que son développement est compromis. Depuis, M. Dia est séparé de ses deux enfants et ne peut pas voir son bébé né en mai dernier.

Un signalement qui change tout

Le 27 septembre 2022, la DPJ contacte M. Dia pour une réunion avec sa femme. Lors de cette rencontre, on lui demande de signer un document attestant d’un mauvais traitement psychologique des enfants, en raison des absences répétées de sa femme. M. Dia refuse, jugeant la demande injustifiée. En réponse, la DPJ décide de judiciariser l’affaire.

Pressions et accusations

Face au refus de M. Dia, la DPJ exerce une pression sur sa femme, lui demandant de forcer son mari à quitter la maison sous peine de perdre la garde des enfants. Effrayée, Mme Dia, avec l’aide d’une voisine, fait appel à la police et aux agents de la DPJ. La police, ne constatant aucune infraction, refuse de faire expulser M. Dia et de fournir une interdiction de contact (810), car aucune violence n’a été observée.

Une séparation forcée

Le 24 octobre 2022, les enfants sont placés dans une maison d’hébergement avec leur mère, qui est par la suite expulsée car elle n’était pas victime de violence. M. Dia doit alors payer un logement pour sa femme pendant deux ans. Les enfants, un garçon et une fille, se retrouvent seuls avec des étrangers pour s’occuper d’eux.

La lutte juridique de M. Dia

Le 28 octobre 2022, M. Dia se présente devant le juge qui lui demande de quitter la maison pour clore le dossier. M. Dia refuse, estimant la décision injuste. Il découvre également que des accusations de violence conjugale ont été ajoutées sans preuve tangible. Malgré tout, le 9 juin 2023, après une longue procédure, le juge permet aux enfants de vivre avec leur mère pour un an. Cette décision devait expirer le 9 juin prochain, mais les espoirs de M. Dia sont encore menacés.

Nouveaux développements et revirements

Le 9 juin 2023, après le jugement, M. Dia fait appel à la cour supérieure qui accepte sa demande. La DPJ souhaite alors que cette demande soit rejetée, mais le juge refuse. Le 7 février 2024, la cour supérieure donne raison à M. Dia et demande à la DPJ de trouver un accord avec lui, lui donnant trois mois pour se décider. Cependant, le 20 février, la DPJ rejette sa dernière requête et le 29 février, récupère les enfants à leur école, les plaçant de nouveau en maisons d’accueil, cette fois en les séparant.

Les enfants en souffrance

Séparés de leurs parents depuis deux ans, les enfants du couple Dia souffrent. Le garçon devient violent à l’école et la fille pleure constamment, demandant une photo de son père. Le nouveau-né, né en mai, est également placé en maison d’accueil, avec des visites pour l’allaitement.

Une lutte sans fin

M. Dia ne peut voir son nouveau-né et ne passe que quelques heures par semaine avec ses deux premiers enfants. Interrogée sur cette situation, l’ambassade du Sénégal à Ottawa, qui suit l’affaire de près, n’a pas souhaité commenter davantage. Le couple Dia déplore le manque de soutien de l’ambassade.

Cette histoire tragique met en lumière les défis et les injustices que peuvent rencontrer des familles sous la surveillance de la DPJ. M. Dia continue de se battre pour réunir sa famille et trouver une issue à ce cauchemar juridique.

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