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Andry Rajoelina réélu président de Madagascar

par Cheikh
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Andry Rajoelina, 49 ans, a gagné sa réélection en tant que président de Madagascar lors du premier tour, où dix candidats de l’opposition avaient appelé au boycott du scrutin et ont déjà annoncé leur refus de reconnaître les résultats.

Les résultats présentés par la commission électorale à Antananarivo ont confirmé la victoire de M. Rajoelina, obtenant 58,95% des votes exprimés lors du premier tour. Depuis 2018, il est à la tête du pays, ayant déjà accédé au pouvoir en 2009 suite à une mutinerie renversant l’ancien président Marc Ravalomanana.

Contestation de l’opposition

Le jour du vote, onze millions de Malgaches ont été appelés aux urnes pour choisir entre M. Rajoelina et douze autres candidats officiels. Cependant, dix candidats de l’opposition, dont deux anciens présidents, ont uni leurs forces pour inciter les électeurs à ignorer l’élection, refusant même de mener une campagne.

En réaction à la victoire de Rajeolina, leur réponse était claire : « Quels résultats ? Quelle élection ? » Le collectif avait déjà annoncé qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats et était en garde contre les conséquences potentielles de l’instabilité politique et sociale issues de ces élections, les qualificatifs d’illégitimes et truffées d’irrégularités.

Réactions et recours

Le taux de participation, à peine au-dessus de 46%, a marqué une baisse par rapport aux élections précédentes de 2018. Actuellement, le collectif d’opposants n’a pas déclaré son intention de saisir la justice pour contester vraisemblablement les résultats, ni appelé à de nouvelles manifestations.

Le collectif avait organisé des manifestations quasi quotidiennes à Antananarivo avant le vote présidentiel, bien que ces rassemblements aient été dispersés régulièrement par les autorités à l’aide de gaz lacrymogènes, sans mobilisation massive.

La crise politique a éclaté en juin en raison de la révélation de la naturalisation française d’Andry Rajoelina en 2014, un point que l’opposition a utilisé pour contester sa candidature, mais en vain.

Les opposants ont accusé le pouvoir de manipuler le processus électoral pour reconduire Rajoelina au pouvoir, qualifiant cela de « coup d’État institutionnel », réclamant l’intervention de la communauté internationale et une suspension du processus électoral.

Huit pays et organisations internationales ont exprimé leur inquiétude face aux tensions et à l’usage excessif de la force contre l’opposition lors des manifestations.

En outre, le collectif a souligné des irrégularités lors du scrutin, évoquant des bureaux de vote fermés, un manque d’urnes et l’utilisation par le candidat sortant de ressources de l’État pour sa campagne électorale.

Siteny Randrianasoloniaiko, l’un des deux opposants restés fidèles en poux, a également pointé du doigt « des anomalies préoccupantes » remettant en question la validité des résultats.

Les résultats de la commission électorale devront être confirmés par la Haute cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, au cours des 9 prochains jours, durant lesquels les recours en cas de contestations pourront être déposés.

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